De Strasbourg à Bangkok, l'incroyable voyage d'un sommelier

Guillaume Perdigues en version demi-finaliste du concours du Meilleur jeune sommelier de France - Trophée Duval-Leroy 2015 (photo JB) et quatre ans plus tard entre Inde et Népal.

A Strasbourg, le 4 février 2019, à l'heure du grand départ avec Vanessa Mapp.

Nom : Perdigues

Prénom : Guilaume

Age : 28 ans

Lieu de naissance : Strasbourg

Profession : sommelier

La fiche d'identité de cet Alsacien, né à deux pas du Parlement européen, pourrait se réduire à ces quelques repères. Mais ce serait oublier un peu vite le signe particulier qui le caractérise : le goût du voyage. Pas du genre rythmé par les vols qui s'enchaînent et les étapes trop courtes pour s'imprégner d'une vie locale et s'enrichir de rencontres...

Non ! Guillaume Perdigues voit les choses autrement. A la manière d'un défi qu'il s'est lancé le 4 février 2019 après six mois consacrés à le planifier et à constituer le budget nécessaire. "Après plus de quatre années passées au Relais Bernard Loiseau à Saulieu, l'approche des 30 ans, l'évolution de ma vie personnelle avec la rencontre avec Vanessa Mapp, ma compagne, beaucoup de choses m'incitaient à organiser une sorte d'année sabbatique. Et comme j'apprécie beaucoup l'Asie, mon objectif était la Thaïlande. La première idée, c'était un vol direct et ensuite la découverte des pays voisins.." Mais rien ne s'est passé ainsi. "Tout simplement regardant la carte j'ai constaté qu'entre Strasbourg et Bangkok il y avait de nombreux pays dont je n'avais jamais entendu parler et qui méritaient sans doute d'être visités."

L'Europe au pas de course

Et voilà comment l'ancien du lycée hôtelier Alexandre-Dumas, second du concours du Meilleur élève sommelier en vins et spiritueux de France 2015 et demi-finaliste du Trophée Duval-Leroy du Meilleur jeune sommelier de France 2015, et la Québécoise Vanessa Mapp, ont quitté Strasbourg le 4 février 2019. Avec un sac sur le dos et un billet de train pour Berlin.

"Même si nous avons apprécié cette première partie du voyage, la traversée de l'Europe, jusqu'à Istanbul, nous a pris à peine plus d'un mois. C'est la seule phase qui était programmée avec des billets de train ou de bus réservés en fonction  de notre programme. La suite a été totalement improvisée au fil des rencontres le plus souvent..."

20 euros de budget par jour

Ce choix de ne pas s'éterniser en Europe avait également une origine économique. "Si nous avons fait des économies pendant les mois précédant le départ, nous avions établi un budget de 20 euros par jour. Ce n'est pas beaucoup et on l'a presque tenu." Un budget qui comprenait le transport, la nourriture et l'hébergement. "Pour la suite cela devait s'avérer suffisant parce que nous avions la volonté de sortir des sentiers battus et de trouver les solutions à toutes les situations. Nous avons tout le temps mangé dans les rues, comme les populations locales. Fait du stop pour nous déplacer le plus souvent possible et très souvent frappé aux portes pour trouver un endroit où passer la nuit. C'est la meilleure des manières pour rencontrer les gens et échanger avec eux.

Avec un sourire dans la voix, Guillaume Perdigues le reconnaît : "Au bout de trois mois, on ne savait quasiment jamais où nous allions dormir le soir. Mais nous avons toujours trouvé car nous avions décidé de ne pas prendre de tente afin de toujours privilégier la solution auprès des habitants du pays." Et voilà comment, de ces échanges, naissaient les détours multiples qui ont émaillé cette aventure qui a duré plus de onze mois.

Des rencontres et des échanges

Et les rencontres n'ont pas manqué pour le couple de voyageurs en quête d'authenticité qui a parcouru ainsi 22 pays. Exemple en Turquie. "Pendant une semaine à Istanbul, nous avons côtoyé un Tadjik. A force de nous parler du Tadjikistan, il a fini par nous convaincre de traverser son pays. Un pays que j'étais jusqu'alors incapable de situer sur une carte et dont nous n'avons pas regretté la découverte."

Une application leur a également permis de pousser certaines portes plus facilement. Il s'agit de "workaway" (https://www.workaway.info/fr/info/how-it-works/workawayer). "En échange du gîte et du couvert vous donnez un peu de temps en vous rendant utile. Au Tadjikistan, encore, nous avons donné des cours d'anglais dans une classe."

Cette aventure, car de toute évidence cela en fut une, Guillaume Perdigues a accepté de la partager ici. En quelques épisodes vous allez découvrir les lieux qui l'ont marqué et les images de ce long voyage entre Strasbourg et Bangkok. En espérant que vous vous passionnerez pour cette histoire tout comme moi-même je me suis passionné pour son récit.

A suivre.