L'incroyable voyage d'un sommelier tome 4 : la route de la soie, enfin !

Publié le par Jean Bernard

Guillaume Perdigues, ancien sommelier du Relais Bernard Loiseau, partage avec nous quelques-uns des souvenirs marquants de son long voyage entre Strasbourg et Bangkok. Des photos, des anecdotes... Marchez dans ses pas et ceux de Vanessa Mapp, sa compagne.

Quatrième volet de ce périple.

OUZBÉKISTAN – Sur les traces de Gengis Khan

Un rêve pour moi d’arriver (enfin!) au cœur de la Route de la soie. D’abord Khiva, ancien centre de la traite d’esclaves à la frontière avec le Turkménistan. Puis Bukhara avec cette photo où ce minaret, le Chor Minor, est le seul vestige restant du passage de Ghengis Khan, 900 ans plus tôt, lorsqu’il rasa la ville, détruisant tout ou presque sur son passage.

La culture Ouzbèke est fantastique avec des influences de l’Ouest (épices, islam) mais aussi de l’Est avec la fabrication des soieries et de papier de soie. Sans parler des décennies passées sous l'influence de l'URSS. Dans ce pays, mis à part les jeunes, tout le monde parle russe encore.

TADJIKISTAN – La magie du lac Iskanderkul

Le Tadjikistan est un pays très pauvre où le tourisme est quasi inexistant. Ici les décennies de régime soviétique ont fait beaucoup de dégâts.

Cette photo représente une partie de la beauté de ce pays montagneux encore préservé. Très difficile d’accès, nous avons atteint ce lac à bord d'une vieille Lada dans un sale état avec deux bonshommes du pays. A l'arrivée il n'y avait personne mais on a réussi à se faire héberger dans un grand cabanon et au petit matin nous sommes partis explorer les montagnes alentour. Un grand moment une nouvelle fois !

La beauté des lieux est à couper le souffle. Nous sommes même arrivés dans une mine d’or un peu planquée et exploitée par des Chinois qui n’étaient visiblement pas là pour rigoler.

Les reflets verts et bleus de ce lac resteront gravés dans nos mémoires, c’est certain.

INDE - Jodhpur au Rajasthan

Une fois à la pointe sud Tadjik on a dû changer nos plans. Aucune possibilité de traverser au Sud et rejoindre l’Afghanistan par les terres. C’est ultra dangereux avec la culture de l’opium. Les champs de "poppy" sont à la vue de tous et on te fait comprendre qu’il vaut mieux dégager de là.

Alors direction le Rajasthan où la photo est prise au château de Jodhpur. Pour ceux qui ont vu le film Batman Rises, la scène où il sort du puits a été tournée dans ce château.

Nous étions début juin, la saison de pré-mousson. C'est pendant cette période que les chaleurs sont les plus insupportables de l’année. Il y fait jusqu’à 51 degrés ! Le port du Turban sikh est indispensable pour éviter les coups de chaleurs. J’ai trouvé cette photo amusante car les Indiens sont très, très, très curieux. Ils n'avaient aucune gêne à venir me toucher la barbe ou la tête. On nous demandait au moins vingt fois par jours de prendre des selfies. Uniquement des hommes bien sûr, les femmes font ça entre elles.

CACHEMIRE – Ladakh et son monastère

Pour moi, le plus bel endroit de la terre sans aucune hésitation... Au cœur de l’Himalaya, c’est ici qu’ont trouvé refuge nombre de Tibétains après 1959 et l’exil du Dalaï-lama. Pour arriver dans cette région il faut faire plusieurs jours de trajet et traverser des cols dangereux à plus de 5.300 m d’altitude, dans un bus où tu es assis sur une planche de bois et où il fait terriblement froid. C’est éprouvant mais ça vaut le coup.

Les paysages sont lunaires et le bouddhisme tibétain est très implanté. Je trouve cette photo marquante par ce ciel bleu qui semble si proche, les drapeaux de prières tibétains colorés qui contrastent avec ces montagnes austères. C’est ici, dans le chaos perpétuel qu’est l’Inde, qu’on trouve un peu de sérénité

 

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