Meilleur sommelier de France 2024 : quel vrai plateau royal en demi-finale !
Sept talents de la sommellerie en quête d'une qualification pour la finale de novembre. (Photo Jean Bernard)
Dans une poignée d'heures, au terme d'un après-midi d'épreuves, les trois finalistes du concours 2024 du Meilleur sommelier de France seront connus. Et, dès cet instant, ils pourront se préparer à affronter les ateliers qui jalonneront cet ultime temps fort prévu début novembre à Paris.
Pour l'heure chacun des sept qualifiés retenus en février dernier au cours de la sélection organisée dans le cadre de Wine Paris a le droit, l'obligation même, de croire en ses chances. En effet, ils constituent un plateau royal dont le comité technique, placé sous la responsabilité de Jean-Pascal Paubert, va s'efforcer d'obtenir la meilleure expression du métier de sommelier.
Plateau royal je vous explique pourquoi en évoquant un bref CV pour chacun. Par ordre alphabétique bien entendu.
Bastien Debono, directeur des vins des établissements Yoann Conte à Veyrier-du-lac, était demi-finaliste de ce même concours en 2016, 2020 et 2022. Il fut finaliste du Meilleur jeune sommelier de France en 2015 et vainqueur du Master of Port en 2021. Sans oublier qu'il disputa la finale du MOF en 2022.
Edmond Gasser, chef sommelier du restaurant Anne-Sophie Pic à Valence, s'était accordé une petite pause dans les concours après sa demi-finale du MSF en 2018. Auparavant il s'était illustré avec le titre de Meilleur jeune sommelier d'Allemagne en 2015 et la victoire en finale du Challenge international Sud de France en 2016.
Logan Guignot-Trufley, s'épanouit dans le Sauternais au restaurant Lalique au château Lafaury-Peyraguey. Derrière une certaine réserve se cache un compétiteur révélé en tant qu'élève au concours des Terroirs du Sud-Ouest puis au Meilleur élève sommelier. Demi-finaliste du MSF 2022, il avait connu un an plus tôt les frissons d'une finale, celle du Meilleur jeunes sommelier de France. Il affiche aussi une vraie passion pour le Porto sans parvenir pour autant à franchir l'obstacle de la demi-finale du concours qui lui est consacré.
Julia Scavo, formatrice, chroniqueuse et auteure basée sur la Côte d'Azur. Elle s'est révélée en 2010 au Chili à l'occasion du concours du Meilleur sommelier du monde qu'elle disputait sous les couleurs de la Roumanie. Sacrée Meilleur sommelier de son pays d'origine en 2018, elle affiche notamment une cinquième place lors du Mondial 2013 et deux médailles de bronze au niveau européen. On peut ajouter à cela le titre de Master of Port en 2017 et une finale du MOF en 2022.
Clément Sommier, en poste au sein de la Maison Berthaudin à Carouge en Suisse, poursuit l'aventure des concours avec application. Déjà présent à deux reprises (2021, 2023) en demi-finale du Meilleur jeune sommelier de France, il atteint cette étape au niveau supérieur pour la première fois.
Quentin Vauléon, basé à New York au sein du Restaurant Frevo, a déjà vécu une demi-finale du MSF, c'était à Toulouse en 2016, il n'avait alors que 24 ans. Breton discret, c'est avec le concours du Meilleur jeune qu'il a connu le plus de satisfactions avec une place dans le dernier carré en 2015 et surtout le titre en 2017. Il a donc rejoint New York en 2019 et pris ses distances, au propre comme au figuré, avec les concours hexagonaux. Jusqu'à cette année...
Marie Wodecki, au bord d'une plage corse en 2023, au soir de sa finale victorieuse, avouait vouloir faire une pause et savourer son titre de Meilleur jeune sommelier de France, elle a finalement changé d'avis. Elle a remis ce choix en cause tout comme celui de son horizon professionnel passant de la place de la Concorde et l'Hôtel de Crillon aux sommets alpins avant de bouger à nouveau.
Sacrée Meilleur élève sommelier en 2021 quelques semaines avant sa première finale lors du MJSF en Normandie, elle touche pour la première fois au niveau supérieur.