Meilleur élève sommelier : ce concours est un vrai révélateur de talents et une forme de tremplin pour l'avenir !

Publié le par Jean Bernard

Bruno Merril, premier vainqueur, et Baptiste Gillet-Delrieu, lauréat du vingtième concours le 11 mai 2012. (Photo JB)

Bruno Merril, premier vainqueur, et Baptiste Gillet-Delrieu, lauréat du vingtième concours le 11 mai 2012. (Photo JB)

Le 12 mai prochain, le 30e vainqueur du concours du Meilleur élève sommelier en vins et spiritueux de France - Trophée Chapoutier rejoindra la liste des lauréats de cette épreuve. Une liste où, à commencer par le premier d'entre-eux Bruno Merril (Meilleur ouvrier de France 2011 et désormais vigneron au Canada), figurent d'anciens élèves devenus des professionnels de tout premier plan.

Inspirés par les concours, plusieurs ont cherché à étoffer leur palmarès au cours de ces dernières années. Je pense à Bastien Debono sacré Master of Port en 2021. Isabelle Mabboux (finaliste du Meilleur sommelier de France 2018) et Marie Wodecki (finaliste du Meilleur jeune sommelier de France 2021 et à nouveau en course pour ce titre cette année) en font aussi partie.

Des succès plus professionnels

Le plus assidu est sans aucun doute Pierre Vila Palleja. Quatre fois finaliste du MSF et trois fois du MOF, ni sa volonté ni son talent n'ont été récompensés par un grand titre national. Il n'en est pas de même sur le plan professionnel puisqu'il a fait de son restaurant, "Le petit sommelier" à Paris, une brasserie appréciée pour la qualité de la cuisine et plus encore pour la richesse de sa carte des vins.

Il n'est pas le seul vainqueur du "Chapoutier" à s'être affirmé sans avoir étoffé son palmarès au-delà. Dernier exemple en date, Baptiste Gillet Delrieu. Vainqueur de la vingtième édition, en 2012, il avait été félicité par Bruno Merril avant de rejoindre la brigade du Bristol, à Paris. Un établissement prestigieux au sein duquel il a gravi tous les échelons jusqu'à devenir, il y a quelques semaines, le directeur de la sommellerie du palace.

Vaincus et vainqueurs ensuite

Bien entendu, il y a des contre-exemples célèbres qui prouvent que l'on peut se constituer un palmarès tout en n'ayant pas gagné à Tain L'Hermitage. La preuve qu'une place en finale constitue déjà une belle performance.

Le cas le plus probant est celui de David Biraud qui cumule les titres de Meilleur jeune sommelier de France (MJSF), Meilleur sommelier de France (MSF), Meilleur ouvrier de France (MOF) et compte une médaille mondiale d'argent et deux médailles européennes du même métal.

Parrain du concours cette année, Xavier Thuizat a remporté le MSF 2022 et sera offcialisé MOF le 20 juin prochain. Jean-Baptiste Klein, de son côté, est devenu MOF en 2018 alors que Pierre Jacob (2015) et Clément Delécluse (2021) ont remporté le MJSF 2021.

En résumé, la vainqueur 2023 et tout celles et ceux qui l'accompagneront en finale auront toutes les chances de devenir de grands noms de la sommellerie. Et ce quel que soit leur choix à l'issue d'un concours qui ne cesse de révéler des élèves talentueux et à travers eux la qualité de la formation française.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article