Meilleur sommelier du monde : voici la saga Pascaline Lepeltier, candidate de la France (épisode 2)
Le 9 novembre 2008, Pascaline Lepeltier et onze autres candidats disputaient la demi-finale du MSF. (Photo JB)
En février 2023, l'Union de la sommellerie française accueillera à Paris les candidats d'une soixantaine de pays à l'occasion du concours ASI du Meilleur sommelier du monde.
Pascaline Lepeltier sera la représentante de la France. Pour mieux la connaître et évoquer de nombreuses anecdotes, je vous propose cette saga articulée autour de photos qui balisent le parcours professionnel de celle qui cumule déjà les titres de Meilleur sommelier de France et de Un des Meilleurs ouvriers de France. A chaque épisode, Pascaline va piocher dans ses souvenirs afin de les partager avec vous.
S'ils sont convoqués le 9 novembre 2010 à Perpignan, les demi-finalistes du concours du Meilleur sommelier de France ont eu le temps de faire connaissance quelques mois plus tôt. "Le séminaire organisée pour nous en Alsace, c'était un émerveillement pendant deux jours. De ces rencontres, j'en ai profité un maximum." Les membres du comité technique, Serge Dubs et Jean-Marie Stoeckel avaient pour l'occasion alterné périodes de travail et moments de convivialité en ce début d'été. Pascaline retrouvait alors Romain Iltis et Antoine Petrus deux ans après l'escapade nîmoise (lien ci-dessous vers l'épisode 1 de la saga).
Mais c'est à l'autre bout de la France que les choses sérieuses attendaient les douze demi-finalistes. "Pour moi c'était une période un peu particulière, je naviguais entre Paris et Bruxelles pour la société Rouge Tomate. Le concours allait m'offrir l'occasion de découvrir Perpignan et cette région pour la première fois." Mais comme il n'était pas question de tourisme, la jeune sommelière a cherché à se préparer du mieux possible.
Observatrice au George V
"En fait, je faisais assez peu de service à cette époque-là. L'essentiel de mon travail se situait dans les bureaux. J'ai donc sollicité Eric Beaumard par courrier et celui-ci a accepté de m'accueillir au George V pour vivre des services en observatrice lorsque je terminais ma journée de travail. C'est à cette époque qu'est née notre amitié."
Perfectionniste, Pascaline a également voulu en savoir plus sur l'univers de la mixologie et a, de la même manière, vécu quelques soirées au bar Hemingway de l'hôtel Ritz.
Arrivée la veille de la demi-finale dans les Corbières, "j'ai été accueillie au Domaine des deux ânes" à Peyriac-de-Mer et le lendemain j'ai retrouvé ce super groupe pour disputer la demi-finale. J'ai conservé le souvenir d'un atelier sur les assemblages au cours duquel il fallait déterminer celui qui semblait le plus cohérent. Un autre ne nous laissait que deux minutes pour dresser une table..."
Enorme poussée de stress
La suite c'est une deuxième surprise ! "La première, c'était d'être en demi-finale alors que je m'étais présentée à la sélection simplement pour voir ce que l'on attendait de nous. Mais ensuite être appelée pour disputer la finale fut accompagné d'une énorme poussée de stress car je savais que je n'étais pas prête du tout... " A ses côtés on retrouvait Antoine Petrus, Manuel Peyrondet et Hervé Schmitt.
"Surtout il y avait ce public qui ajoutait de la pression alors que j'étais assez timide. Dans la salle d'attente j'ai essayé de me calmer. Mais aujourd'hui, je n'ai aucun souvenir de la finale, juste un grand blanc."
La titre revint à Manuel Peyrondet, trois ans après son succès au Trophée Ruinart du Meilleur jeune sommelier de France et deux ans après sa première finale du MSF. "Ce jour-là, en 2006, j'étais dans le public à Strasbourg et il m'avait épatée en retrouvant le Fleurie à l'aveugle !"
A suivre...