L'incroyable voyage d'un sommelier tome 3 : Azerbaïdjan et Kazakhstan

Publié le par Jean Bernard

Guillaume Perdigues, ancien sommelier du Relais Bernard Loiseau, partage avec nous quelques-uns des souvenirs marquants de son long voyage entre Strasbourg et Bangkok. Des photos, des anecdotes... Marchez dans ses pas et ceux de Vanessa Mapp, sa compagne.

Troisième volet de ce périple.

AZERBAÏDJAN : Une découverte totale

La traversée de l’Azerbaïdjan fut compliquée. Le visa n’avait une validité que de 15 jours et nous n’avions aucun plan pour traverser ensuite la mer Caspienne à cette époque de l’année.

On a foncé jusqu’à Baku en quelques jours en s’octroyant quand même un arrêt afin de voir des caravansérails en chemin. Mais ce n'est pas ce que j'ai choisi de vous montrer. J’ai préféré cette photo parce qu'elle va à l'encontre de l'image que j'avais de ce pays. Dans mon esprit l’Azerbaïdjan ne représentait pas grand chose, je n’avais aucune idée de ce qu'il était vraiment. Et donc Baku, sa capitale, s'est révélée ultra-riche et ultra-moderne. Cette photo représente les ''flame towers'' en hommage au pays dont le nom signifie terre de feu en raison du gaz qui s’en échappe depuis des milliers d’années et en fait aujourd'hui sa richesse.

Mais la terre d'Azerbaïdjan donne aussi de très bons vins Azéris (le Saperavi encore !) qui se dégustent à des prix très abordables.

KAZAKHSTAN – Une mer puis le désert

Après le vin, l'eau. Celle de la mer Caspienne. Pour la traverser et atteindre le Kazakhstan, il a fallu d'abord trouver un bateau. Le commandant du Mercury 1, un vieux cargo de marchandises de l'ex-Yougoslavie, a finalement accepté de nous embarquer. Comme c'est toléré sans avoir la certitude que ce soit bien légal, c'est lui qui décide du prix. Mais sachant que c’est le seul moyen d’accès à l’Asie centrale, nous n'avons eu d'autre choix que de payer 80 $ par personne. C'est beaucoup plus cher si on embarque un véhicule car ces bateaux sont utilisé pour transporter des poids lourds, turcs et ukrainiens principalement. Toutefois nous avons attendu 10 jours à quai que la météo soit clémente avant d’embarquer et la traversée a duré 48 heures plus une demi journée pour charger puis décharger les véhicules et passer les frontières maritimes.

La suite, c'était le désert kazakh où les chevaux et dromadaires sont encore sauvages pour certains, d'où cette photo de chevaux. Je ne pensais jamais voir ça ! Nous avons croisé la route d'un couple de jeunes néerlandais qui circulaient à bord d'un Hooverlander, une sorte de Combi Volkswagen aménagé avec un lit et une cuisine. Ils nous ont proposé de faire la traversée avec eux. Nous avons évité ainsi de parcourir un millier de kilomètres à pied dans le désert. On dormait à 3 dans le lit et un sur le siège conducteur et cela pendant 10 jours. Avec en prime une petite dégustation de Chartreuse !

Il faut dire que nos nouveaux amis désiraient visiter Aralsk 7, la base militaire soviétique qui était destinée à des essais d’armes bactériologiques dans la mer Aral dans les années 50 et 60. Après 14 heures de route on se fait intercepter par deux camions de l’armée kazakh. Ils nous ont escortés en montant dans notre voiture avec leurs fusils et tout... c’était folklorique ! Et ils nous ont conduits jusqu’à leur base dont le but et de creuser des puits artificiels permettant de “re-remplir” la mer d'Aral asséchée par les Russes. Ils nous ont demandé de dire au monde autour de nous, les efforts qu’ils faisaient pour recréer cet environnement.

Voilà, c'est fait !

 

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