Master of Port 2019 : Maxime Resse sera l'un des neuf demi-finalistes
Le dimanche 20 octobre, à Paris, neuf sommeliers participeront à la demi-finale du Master of Port 2019 avec pour ambition de passer cette nouvelle sélection avec succès afin de figurer en finale le lendemain au Cercle national des armées. Voici par ordre alphabétique le huitième d'entre eux.
A tout juste 25 ans, Maxime Resse a signé, fin avril dernier, une entrée remarquée dans le petit monde des concours de sommellerie. En décrochant une place de demi-finaliste il a rejoint son complice au quotidien Dimitri Nalin (http://bullesgourmandes.over-blog.com/2019/10/master-of-port-2019-dimitri-nalin-sera-l-un-des-neuf-demi-finalistes.html) et permet au restaurant qui associe le vigneron Bernard Magrez et le chef de cuisine Pierre Gagnaire d'être parfaitement représenté.
Pourtant, lorsqu'il décroche son bac scientifique dans la Somme rien ne semble le destiner à compter des bouteilles ni à analyser des vins olfactivement et gustativement. Il se voit d'abord dans le génie civil puis opte pour l'ingénierie mécanique. De quoi occuper deux ans d'études supérieures et surtout envisager ce changement total d'orientation.
Comme beaucoup d'autres jeunes issus de l'enseignement général Maxime Resse a suivi une mise à niveau avant d'obtenir un BTS hôtellerie-restauration puis une mention complémentaire sommellerie dans le cadre d'un apprentissage au Pavillon des boulevards, restaurant étoilé bordelais. Une région où il se sent bien et où il a pris ses marques en même temps qu'un premier poste de sommelier il y a un an.
Que représente ce concours pour vous ?
C’est vraiment un défi à la base. Master of Port c’est un des plus beaux concours je trouve. Le but pour moi maintenant c’est vraiment de me hisser au plus haut et pour ça il faut continuer à apprendre, à s'entraîner. C’est aussi pour moi une façon de gagner en notoriété. Je ne cherche pas la "célébrité", loin de là, mais se faire un petit nom dans un milieu tel que celui de la sommellerie c’est toujours un plus dans une carrière.
Selon vous, quelles sont les qualités primordiales nécessaires pour gagner ?
Je pense que comme dans tous les concours ou même n’importe quelle compétition le plus important c’est le mental. C’est encore plus compliqué que je ne le pensais d’arriver à lier nos grosses journées de travail avec les révisions et les entraînements. On est souvent tenté de baisser les bras mais il faut essayer de résister ou on n’avance plus. Après, bien entendu, il faut être organisé, travailleur et surtout passionné. Sans la passion impossible de trouver une once de motivation.
Que vous apporterait le titre ?
Déjà beaucoup de fierté, envers moi-même, et envers tous les gens qui me soutiennent et m'aident. Plus de confiance en moi peut-être, je débute c’est vrai, et c’est parfois difficile je trouve de s'évaluer quand on côtoie ou qu’on observe des gens avec plus d'expérience et de connaissances. Mais obtenir un tel titre me ferait me dire que oui je suis capable de
beaucoup. Et puis encore une fois, la notoriété qui va avec ce genre de concours est toujours un bon coup de pouce
Est-ce que cela peut changer des choses dans votre carrière et votre façon d’exercer votre métier ?
Oui tout à fait. Pour commencer plus de connaissances c’est plus de facilité pour présenter ou pour parler des choses avec les clients. C’est donc la possibilité aussi de pouvoir mettre en avant d'autres produits. J’aurai un jour, j’espère, le rôle de devoir mettre en place ma propre carte des vins. Si j’avais dû le faire avant je n’aurais par forcément mis de Porto ou alors quelque uns pour le principe. Maintenant je pense être en mesure, à l’avenir, de placer de belles références et de faire découvrir aux gens ce type de vin, de créer des accords qui sortent de l’ordinaire, etc.. Pour ce qui est des concours, être qualifié en demi-finale pour mon premier "vrai" concours c’est déjà un grand succès personnel et je pense que ça va vraiment me motiver à continuer à en faire d’autres.